Allez hop, on y va, en route pour l’aventure! Pour mon premier essai de création d’Aventurine, je vais la jouer conservatrice et relativement simple: je vais utiliser la méthode présentée dans le futur supplément Donjons et Dragons: The Deck of Many Things avec le grand jeu de la connaissance de Maléfices (téléchargeable ici). Quant à l’univers, on verra ce que ça donne à la fin, je compte partir plus ou moins en écriture automatique, et ce n’est pas très important, l’objectif étant d’écrire un trame.
Le Tirage
J’ai tiré dans l’ordre:
- La Lune Noire
- La roue de la Fortune en négatif
- Hypocrate en négatif
- La Chance
- L’Artiste en négatif
- Adam
- Le Grand Livre
- Le Juge
L’interprétation de chaque lame
Départ de l’aventure
Dans le jeu de la connaissance de Maléfices, La Lune noire représente une forme corruption, qu’elle soit physique, psychique, morale, magique, démoniaque, etc. La Roue de la Fortune représente, hum, disons que cela représente le hasard (le guide d’interprétation de Maléfices est relativement évasif sur cette arcane).
Je vais donc considérer que le groupe de PJ (Personnages Joueurs pour les profanes), se trouvera au mauvais endroit au mauvais moment. Nous attendrons d’avoir interprété chaque arcane pour être plus précis.
Le voyage / l’enquête / l’aventure à proprement parler
Ici j’ai tiré Hypocrate en négatif, mais ne sachant pas si le futur tarot DD possède des versions positives et négatives de certaines cartes, je vais me contenter de me servir de la notion d’épidémie liée à cette arcane.
On peut alors imaginer que les joueurs vont rechercher les modes de propagation de cette maladie, ses symptomes, son origine et éventuellement son patient zéro. De la même manière que l’OMS a réalisé son enquête pour déterminer l’origine de la Covid-19. Mouai… Passons.
Le portail
Oups! Je viens de me rendre compte que j’avais complètement oublié cette étape dans mon tirage AH AH AH!
Une histoire commençant à se préciser dans ma tête, je vais combiner les 3 arcanes initialement prévues pour la confrontation, pour en faire un évènement les menant à la résolution de l’aventurine.
Pour la Chance, au risque de faire en sorte que l’enquête se résolve d’elle-même, j
Source de l’épidémie représentée donc par L’Artiste en négatif. Très évocateurs, je vais considérer que c’est une œuvre d’art: un tableau, une sculpture, une mélodie… Toute personne y ayant été exposée commence à développer des symptômes de plus en plus grave et de plus en plus incontrôlables. J’aime cette idée d’œuvre d’art qui ouvre notre âme, notre psyché sur des dimensions que notre esprit ne peut supporter. Qui n’a pas jamais été hanté par une œuvre: du film d’horreur nous empêchant de dormir pendant des jours, ou de la mélodie dont on n’arrive pas à s’échapper.
Adam va représenter un PNJ (Personnage Non Joueur pour les profanes) de pouvoir, d’autorité, que les joueurs ont peut-être croisé au tout début de l’aventure, un représentant politique, des forces de l’ordre, un notable… Le PNJ peut être une femme ou un homme, peu importe, j’interprète ici Adam comme une figure d’autorité dans nos sociétés patriarcales de merde!
La résolution
Dans la méthode Deck of Many Things, on doit d’abord définir le trésor, au sens symbolique du terme, pas forcément un coffre remplit de pièces d’or. Le Grand Livre peut représenter alors le rituel pour créer l’œuvre en question. Pensez aux Nécronomicon et tous ses ersatz. L’objectif des joueurs devient alors la mise en sécurité ou la destruction d’un tel savoir.
La dernière arcane représente le gardien du trésor que les joueurs doivent affronter pour accomplir leur objectif. Dans le livre de base de Maléfices, Le Juge est considéré comme étant lié à la loi sous une forme ou une autre. Ici, je vais considérer qu’il représente le membre d’un culte, ou le culte entier, qui tente de faire s’abattre sur le monde une sorte de jugement dernier.
L’aventure en quelques phrases
Lors d’une étape d’un quelconque voyage, le groupe d’aventuriers, d’enquêteurs se trouve au beau milieu d’une épidémie. Les citoyens autours d’eux deviennent de plus en plus hallucinés, catatoniques ou encore violents (que soit envers eux-mêmes ou les autres). Déblatérant qu’ils doivent être jugés pour expier de quelconques pêchés.
Ils doivent alors enquêter pour trouver la source de ce mal. Un personnage d’autorité rencontré au tout début, les mettra sur la voie sans le vouloir. Un artiste est arrivé dans la région depuis peu, il passe de village en village pour montrer et vendre ses œuvres: des fresques épiques sur des moments d’histoires ayant toujours un lien avec la notion de justice, divine ou non.
L’artiste se retrouve être un fanatique d’une religion prônant le jugement des infidèles. Il utilise un ancien grimoire qui lui permet, à travers ses peintures, de corrompre les âmes en forçant les spectateurs de se juger eux-mêmes de manières absolues d’après les préceptes disséminés subliminalement dans les œuvres.
L’objectifs des joueurs est donc de mettre la main sur ce grimoire pour soit le m’être en sécurité soit tout simplement le détruire. Bien entendu, si les joueurs ont vu la peinture, ils deviennent de plus en plus corrompus au file de l’aventure.
Conclusion
Si vous savez lire entre les lignes, vous vous êtes peut-être rendu compte que je n’avais pas réellement confiance en ma capacité d’écrire ce Oneshot, ou en tout cas sa trame principale.
Et bien je suis assez satisfait du résultat au final, même s’il m’a pris peut-être trop de temps. Ce n’est pas le scénario le plus original qui soit et je suis sûr que si je réfléchis un peu, je vais pouvoir me souvenir d’œuvres qui traitent ce sujet et sûrement mieux que moi.
Mais l’exercice est intéressant et à mon avis assez concluant.