OneshotVember 01/11/2023

Allez hop, on y va, en route pour l’aventure! Pour mon premier essai de création d’Aventurine, je vais la jouer conservatrice et relativement simple: je vais utiliser la méthode présentée dans le futur supplément Donjons et Dragons: The Deck of Many Things avec le grand jeu de la connaissance de Maléfices (téléchargeable ici). Quant à l’univers, on verra ce que ça donne à la fin, je compte partir plus ou moins en écriture automatique, et ce n’est pas très important, l’objectif étant d’écrire un trame.

Le Tirage

J’ai tiré dans l’ordre:

  • La Lune Noire
  • La roue de la Fortune en négatif
  • Hypocrate en négatif
  • La Chance
  • L’Artiste en négatif
  • Adam
  • Le Grand Livre
  • Le Juge
L’angoisse est totale pour l’interprétation de mon premier tirage

L’interprétation de chaque lame

Départ de l’aventure

Dans le jeu de la connaissance de Maléfices, La Lune noire représente une forme corruption, qu’elle soit physique, psychique, morale, magique, démoniaque, etc. La Roue de la Fortune représente, hum, disons que cela représente le hasard (le guide d’interprétation de Maléfices est relativement évasif sur cette arcane).

Je vais donc considérer que le groupe de PJ (Personnages Joueurs pour les profanes), se trouvera au mauvais endroit au mauvais moment. Nous attendrons d’avoir interprété chaque arcane pour être plus précis.

Le voyage / l’enquête / l’aventure à proprement parler

Ici j’ai tiré Hypocrate en négatif, mais ne sachant pas si le futur tarot DD possède des versions positives et négatives de certaines cartes, je vais me contenter de me servir de la notion d’épidémie liée à cette arcane.

On peut alors imaginer que les joueurs vont rechercher les modes de propagation de cette maladie, ses symptomes, son origine et éventuellement son patient zéro. De la même manière que l’OMS a réalisé son enquête pour déterminer l’origine de la Covid-19. Mouai… Passons.

Le portail

Oups! Je viens de me rendre compte que j’avais complètement oublié cette étape dans mon tirage AH AH AH!

Une histoire commençant à se préciser dans ma tête, je vais combiner les 3 arcanes initialement prévues pour la confrontation, pour en faire un évènement les menant à la résolution de l’aventurine.

Pour la Chance, au risque de faire en sorte que l’enquête se résolve d’elle-même, j

Source de l’épidémie représentée donc par L’Artiste en négatif. Très évocateurs, je vais considérer que c’est une œuvre d’art: un tableau, une sculpture, une mélodie… Toute personne y ayant été exposée commence à développer des symptômes de plus en plus grave et de plus en plus incontrôlables. J’aime cette idée d’œuvre d’art qui ouvre notre âme, notre psyché sur des dimensions que notre esprit ne peut supporter. Qui n’a pas jamais été hanté par une œuvre: du film d’horreur nous empêchant de dormir pendant des jours, ou de la mélodie dont on n’arrive pas à s’échapper.

Adam va représenter un PNJ (Personnage Non Joueur pour les profanes) de pouvoir, d’autorité, que les joueurs ont peut-être croisé au tout début de l’aventure, un représentant politique, des forces de l’ordre, un notable… Le PNJ peut être une femme ou un homme, peu importe, j’interprète ici Adam comme une figure d’autorité dans nos sociétés patriarcales de merde!

La résolution

Dans la méthode Deck of Many Things, on doit d’abord définir le trésor, au sens symbolique du terme, pas forcément un coffre remplit de pièces d’or. Le Grand Livre peut représenter alors le rituel pour créer l’œuvre en question. Pensez aux Nécronomicon et tous ses ersatz. L’objectif des joueurs devient alors la mise en sécurité ou la destruction d’un tel savoir.

La dernière arcane représente le gardien du trésor que les joueurs doivent affronter pour accomplir leur objectif. Dans le livre de base de Maléfices, Le Juge est considéré comme étant lié à la loi sous une forme ou une autre. Ici, je vais considérer qu’il représente le membre d’un culte, ou le culte entier, qui tente de faire s’abattre sur le monde une sorte de jugement dernier.

L’aventure en quelques phrases

Lors d’une étape d’un quelconque voyage, le groupe d’aventuriers, d’enquêteurs se trouve au beau milieu d’une épidémie. Les citoyens autours d’eux deviennent de plus en plus hallucinés, catatoniques ou encore violents (que soit envers eux-mêmes ou les autres). Déblatérant qu’ils doivent être jugés pour expier de quelconques pêchés.

Ils doivent alors enquêter pour trouver la source de ce mal. Un personnage d’autorité rencontré au tout début, les mettra sur la voie sans le vouloir. Un artiste est arrivé dans la région depuis peu, il passe de village en village pour montrer et vendre ses œuvres: des fresques épiques sur des moments d’histoires ayant toujours un lien avec la notion de justice, divine ou non.

L’artiste se retrouve être un fanatique d’une religion prônant le jugement des infidèles. Il utilise un ancien grimoire qui lui permet, à travers ses peintures, de corrompre les âmes en forçant les spectateurs de se juger eux-mêmes de manières absolues d’après les préceptes disséminés subliminalement dans les œuvres.

L’objectifs des joueurs est donc de mettre la main sur ce grimoire pour soit le m’être en sécurité soit tout simplement le détruire. Bien entendu, si les joueurs ont vu la peinture, ils deviennent de plus en plus corrompus au file de l’aventure.

Conclusion

Si vous savez lire entre les lignes, vous vous êtes peut-être rendu compte que je n’avais pas réellement confiance en ma capacité d’écrire ce Oneshot, ou en tout cas sa trame principale.

Et bien je suis assez satisfait du résultat au final, même s’il m’a pris peut-être trop de temps. Ce n’est pas le scénario le plus original qui soit et je suis sûr que si je réfléchis un peu, je vais pouvoir me souvenir d’œuvres qui traitent ce sujet et sûrement mieux que moi.

Mais l’exercice est intéressant et à mon avis assez concluant.

OneshotVember! Session 0 (you read it here first)

Putain Kate! Qu’est ce que tu racontes encore?

C’est une très bonne question que je me remercie de m’être posée. Suite à ma récente (par rapport au dernier article de ce blog du moins) introduction dans une campagne Donjons et Dragons, je sombre dans la fameuse spirale où j’ai envie de jouer à tout et de tout acheter. Enfin bref…

Après les Swordtember, Inktober et autres Orktober, pourquoi pas OneshotVember? Le concept est de proposer une trâme de oneshot, un personage prétiré ou les motivations de l’antagoniste du oneshot chaque jour de Novembre.

L’idée m’est venue suite à la récente annonce du futur supplément Donjons et Dragons: The deck of many things qui montre une façon de créer des aventures à la volées, de ma récente acquisition du tarot du jeu Maléfices (téléchargeable en pdf ici), de mon penchant pour les systèmes de système et bien sûr de mon fantasme moite et inassouvi de maitriser des parties de jeux de rôles.

Annonce (compte double): je me connais, il est très peu probable que je tienne sur la longueur de ce défi personnel. Vous n’avez qu’à voir les promesses, intention et constance de publication sur ce blog.

Je n’ai bien entendu rien préparer, n’ai aucune expérience de création de scénario, un passé de personnages crées avec un historique ayant du mal à remplir un post-it et démarre cette aventure la fleur au fusil.

Pour ce faire, n’attendez pas une liste de « prompt » spécifiques à suivre, je vais improviser avec mon tarot Maléfices, des dés polyédriques classiques, des cartes à jouer et des story dice. On verra où tout ça me mène et avec un peu de chance, cela va muscler mon muscle de la créativité.

Allez, on va se dire quand même que cette idée m’aura au moins fait écrire un article, le premier depuis… un bout de temps.

Yé vais vous faire un tour de cartes. Yi yi yi!

Après le moine cliché, attaquons nous à un personnage mini-maxé d’un point de vue RP.

Rien n’existe, tout n’est qu’illusion

Dans le cas présent, l’origine du personnage vient de la lecture des différents sorts existants dans la 5ème édition de Donjons, et là où je trouve l’école de transmutation bien cool, mon esprit s’est arrêté sur l’école des illusions pour son potentiel de résolution de situation par moyens plus que détournés.

Être le petit fils de Garr’is Mohr

Alors là, on ne va pas se le cacher, même si le MJ peut s’amuser un poil avec ce que je vais écrire, c’est vraiment un prétexte foireux pour justifier l’école de magie en question.

Le personnage serait l’apprenti d’un grand mage illusionniste excommunié / banni / rejeté par une quelconque université de magie pour une raison encore plus obscure au bon vouloir du MJ. Son bannissement a-t-il été du par ses insupportables blagues, a-t-il été cleptomane une fois de trop, aurait-il cocufié l’administrateur de l’université lui-même, a-t-il été le bouc-émissaire d’une sombre histoire magico-politique? Nul ne le sait sauf le potentiel MJ le jour où il décidera de s’en servir.

Bien entendu, nul dans son entourage ne connait les raisons de son exil, ni même encore l’étendue réelle de ses pouvoirs d’illusionniste. Il est même fort probable que ceux ignorant sa véritable identité le considèrent simplement comme un vieux fou.

Le personnage peut être son petit-fils biologique, d’adoption, juste un gamin paumé du village ou encore un jeune du race conspuée dans la région.

A l’inverse du personnage de moine naïf décrit plus tôt, lui a été élevé dans l’idée que rien ni personne n’était ce qu’il semblait être, que tout était illusion à divers degrés et que la duplicité était le seul moyen de survivre en ce bas monde.

Illusions et tromperie

En terme de compétences, on est dans une seule et unique école de magie et dans la caractéristique de tromperie augmentée le plus possible. Toutes les autres caractéristiques étant absolument accessoires et bonne pour les bon gros bourrins qui joue à Counter strike.

Je me demande même si le personnage gagnera un jour un seul sort d’attaque. Une bonne piste à creuser.

Idée bonus: utilise-t-il le sort d’illusion permettant de changer d’apparence constamment de telle manière que personne ne sait vraiment quelle est son apparence ni même sa race d’origine? Y compris les autres personnages du groupe.

Conclusion

Alors oui, pas un personnage très profond, mais je vois en lui un énorme potentiel en jeu. Que ce soit en ou hors combat. Et autant à jeter des sorts sur ses adversaires que sur les autres membres du groupe.

Quant à ses motivations… Là… les connait-il lui-même? TIN TIN TIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN!!!!

Ohmmmmmmmmmmmmmmmm

8 ans, 27 mois, 73 jours et 55 heures après la rédaction du dernier article, me revoilà pour un article qui s’écarte un peu, voire totalement, de la peinture sur figurines. En effet, je vais mettre sur papier virtuel, 2 idées de personnages Donjons et Dragons qui me trainent dans la tête depuis quelques temps.

Ce qui m’amuse dans cette histoire, c’est que je n’ai jamais au grand jamais vraiment travailler sur les histoires de la poignée de personnages que j’ai pu jouer dans ma maigre carrière de rolliste, 5 si ma mémoire ne défaille pas trop. Ma construction de personnage s’étant toujours limitée à vaguement le look et le choix de la classe de personnage. 1 seul sort vaguement du lot, mais là encore, ça a été plus une justification des choix de compétences du personnage, l’histoire elle a été 80% définie par mon cher Bernard-Henri Lavis ici présent.

C’est donc la première fois que j’ai réfléchi à l’histoire de personnages de jdr. Alors soyons bien d’accord, tout est parti de la classe de personnage, mais mon esprit est parti un peu plus loin cette fois, sûrement influencé par mes récents copains de JDR.

Si vous êtes bien préparés à être déçu, à lire des histoires qu’un adolescent de 14 ans rejetterait tellement elles sont convenues, c’est parti!

Chaussée aux moines

N’ayant joué qu’à la deuxième édition de Donjons, c’est avec surprise que j’ai découvert qu’aujourd’hui les classes avaient chacune leurs mécaniques propres. Dérivant sur les classes, mes yeux sont tombés sur la classe de Moine, qui m’a fait furieusement pensé au personnage du moine de Diablo 3.

Définissons sa personalité

Qui dit moine, dit monastère. Et pour ne pas me faire une foulure neuronale, j’imagine le monastère dans lequel aura vécu mon personnage comme un monastère tibhéto-kung-fuien dans ce qu’il a de plus cliché dans notre inconscient collectif.

Ce contexte aura pour raison principale de justifier les grands traits de sa personnalité et de son rapport au monde.

Détachement matériel

Le cliché du détachement matériel dans sa version la plus pure de lycéen en première L. Le personnage ne comprend pas vraiment le concept d’argent, et échange son temps, ses compétences, ses « bras » contre un toit et du pain, étant conditionné depuis l’enfance à travailler pour la communauté.

Cela peut, je pense, entrainer quelques quiproquo et scène bien débile dans un groupe s’il offre les services du dit groupe pour rien.

Naïveté et foi dans les autres.

Encore un bon gros cliché: le pécore qui n’a connu que son monastère perdu dans la pampa et qui ne comprends pas vraiment que les autres puissent mentir et avoir des intentions cachées.

Encore une fois, cela peu amener des scènes bien débiles et mettre le groupe entier dans des positions fâcheuses. La possibilité de le faire succomber aux charmes de n’importe quelle femme fatale de la campagne peut engendrer des situations et des choix problématiques pour le groupe entier. A voir comment le MJ veut se servir de cela.

Ascétisme et compagnie

3ème et dernier gros cliché des familles: les moines, c’est bien connu, se contentent de peu. A voir avec le MJ bien entendu, mais l’idée est que le personnage n’ait pas besoin de manger des tonnes de barbaque pour être en forme. Principalement des graines à l’instar d’un certain maitre d’armes que je ne nommerai pas.

Parlons un peu de son passé

Alors là les filles (car pourquoi ne pas casser le réflexes de dire « les mecs »?), accrochez vous, car il y a du bon gros cliché fantasy qui tache. Annonce compte double!

<insérez nom> : origins

Fils (et pourquoi pas fille d’ailleurs?) de pêcheurs dans un village côtier un rien perdu, c’est à 4 ou 5 ans qu’il a été témoin d’un raid d’esclavagistes qui a complètement décimé le village, les habitants ayant été soit été pris comme esclaves soit simplement tués.

Il n’y a échappé que grâce à sa sœur / son frère (jumeau ou grand.e) qui réussit à le cacher au dernier moment mais, se faisant, s’est fait.e elle/lui-même enlevé.e.

Une fois le raid terminé et avoir beaucoup pleuré bien entendu, il est parti dans une direction au hasard bien entendu, s’est perdu bien entendu, s’est retrouvé dans une montagne enneigée bien entendu et à été sauvé.e et recueilli.e par des moines du monastère bien entendu.

Par un évènement / un choix à définir qui n’a pas vraiment d’importance, elle/il décide de partir à la recherche de sa sœur / son frère.

Alors, j’avais pas raison? AH AH AH En plus Annonce compte double!!! Putain je suis trop fort!

Ce que le MJ peut en faire

Derrière ce mille-feuille de clichés plus convenus les uns que les autres, je pense que cela peux donner quelques pistes sympa au MJ:

  • Le jumeau maléfique cherchant à se venger à cause de sa longue vie d’esclave
  • La soeur / frêre vaguement maléfique ou du moins endoctriné.e au point d’être devenu.e un.e lieutenant/capitaine/on s’en fout (ou carrément la tête pensante) d’une des factions antagonistes au groupe. Pouvant ou non chercher la rédemption après avoir retrouvé le personnage.
  • La soeur / frère assassiné.e entrainant le personnage dans une quête de vengeance
  • J’en sais rien moi, je ne suis pas MJ, qu’ils se demmerdent pour trouver un truc cool.

Conclusion

Derrière cet amas de cliché, je pense que ce personnage peut engendrer des situations RP bien débiles, lesquelles, on ne va pas se le cacher, sont les moments les plus mémorables des jeux de rôle, bien plus que n’importe quel jet de dés.

Rendez vous très bientôt avec un deuxième personnage dont l’unique but semble être justement de créer des situations débiles.

Comment j’ai hâte de ne pas les jouer…