Tzaleÿna Mac Lennan

Tzaleÿna Sigrlinn Mac Lennan, Barde au service de la maison Royale d'Eriador
Lors d'un des fréquents raid nordiques sur les clans de l'extrême ouest du grand continent, Celui de mon père, Aran Mac Lennan, a été visé. Il est paladin de son état, ce qui est plutôt rare dans la région, et a généreusement soigné l'un de ses ennemis tombés au combat qui beuglait comme un veau. Celui-ci s'avéra être l'un des Jarls de l'expédition : Hagal Hælrisson 'le taureau'. Mais c'était le hérisson, pour moi. L'on ne peut pas dire qu'ils sympathisèrent tout de suite, mais chez nous, une dette est une dette et grand père s'en accommoda fort bien… Vu son naturel plutôt belliqueux.
Toujours est-il qu'Aran, en fier défenseur de la paix, décida qu'une lame de moins ne ferait pas grande différence pour la protection des Mac Lennan et entrepris de convaincre les 'barbares' sur leur propre terrain plutôt que de guerroyer sans cesse. Aidé en cela par la vie que lui devait Hagal. Il parti donc s'installer dans le village de Hagal d'où il comptait rayonner par la suite. Mais ça, c'était le plan A, car pas plus tard qu'à son arrivée, il tomba sous le charme de Tzaleÿna Ingilinn, ma mère, l'une des filles de Hagal. Il en a quatre et trois fils. Cela peut se traduire par "œil curieux" ou "malice dans l'œil" car tout ce qui était nouveau avait le don de l'intriguer.
En tout cas, l'affaire ne traîna pas et quatre mois plus lard on célébrait leur union. D'après mon père, ils se plaisaient bien là-bas mais ses obligations auprès du clan les forcèrent à revenir au pays avec ma mère. Selon ses dires ils y vécurent heureux mais je sens bien qu'ils auraient préféré rester dans le nord car ma mère avait le mal du pays. Pendant Cette période ils eurent mes deux frères Geyrmund et Brand… Ca fait tellement longtemps que j'ai quitté la région que je ne sais pas trop ce qu'ils sont devenus. Et puis moi, Tzaleÿna Sigrlinn Mac Lennan. Ça veut dire "cœur de braise". Ma mère tenait à ce nom, mais elle est morte en me donnant naissance, ce qui fait que je ne l'ai jamais connu (NTDR : c'est évident).
Rongé par le chagrin, Mon père décida de repartir nous élever la où elle l'aurait toujours voulu : son village natal. Décrié par les siens pour soutirer ainsi un potentiel futur sacrifice au Dragon, Son Thann n'eut d'autre choix que de le bannir. Après quelques années il construisit une bâtisse qui devait lui servir à regrouper des jeunes gens sous son enseignement du "respect de la vie et des valeurs qui font de l'homme le paladin", secondé en cela par mes deux frères.
Pendant ce temps je grandis et appris ce que toute 'bonne épouse' se doit de savoir auprès de grand-mère Ihne et de tante Freya, Brigit et Eirin. Ca va du salage du hareng au filage de la laine en passant par le maniement de l'épée, de la hache de bataille ou l'équarrissage d'ours. Bref, pas amusant tous les jours. D'autant que le chant est réservé aux hommes là-bas. D'aussi loin que je me souvienne, on a toujours eu le même vieux Skald, Jarnskeggi. C'est à se demander s'il a été jeune, un jour.
Les années passèrent, et si la présence de ma mère ne me manquait pas trop, je voyais bien que mon père en souffrait toujours. Je commençais à éprouver un certain attrait pour les séduisants pensionnaires de mon père et furetais un peu partout dans des jeux de garçon manqué avec ceux du village. Souvent autour de chez une Norn qui communiait avec la nature et m'effrayait autant que ses dons m'attiraient. J'ai toujours rêvé de siffloter pour attirer les oiseaux et autres animaux des bois.
Vers l'âge de quinze ans, mon père me surprit en train de fleurter avec l'un de ses apprentis et prit la chose plus mal que je ne m y attendait. Loin de se montrer violent ou de me sermonner, il préféra m'éloigner pour achever mon éducation. J'ai compris depuis que ce n'était qu'un prétexte et qu'il voulait que je vois le monde avant de me décider à m'enfermer dans une vie qui aurait sans doute été trop restreinte au village.
Il me confia donc à Brynhild, une de ses consœurs qui devait se rendre dans le grand sud : en Olhizya. Nous sommes restées un bon moment en mer, et si c'était nouveau pour moi j'avais déjà toutes les connaissances pour opérer comme mousse. Les quelques problèmes avec les marins ont été réglés sans concessions par Brynhild. Enfin arrivées, quelques mois plus tard et toujours sous la coupe de ma chaperonne, je fus acceptée dans un paladinat pour achever ma formation. Malheureusement je ne reçu pas la consécration et, sur le coup, en gardais une franche amertume. J'avais prévu de retourner au village, mais ça ne s'est pas fait tout de suite. C'est là mon point de départ pour aller visiter le monde.
Extrait d'entretien consigné dans la bibliothèque royale d'Eriador
(Rapporteur : Leÿla / 965)
à compléter