Ree

De gahan
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Ath'Ulree
Ree.jpg
(Personnage)
Race
Classe(s)
Ninja
Alignement
CN
Naissance
9/10/971
Niveau
17
Campagne(s)
Joueur
Dany

Je crois que ma mère me répétait ces mots avant même que je ne sache marcher... Je me souviens encore de ses paroles comme si c'était hier...

...
Das Ich ist dein Bewusstsein.
das bist du selbst, dein Denken und Handeln
Jetzt, in diesem Moment.

Das Überich ist die moralische Kontrolle über dein Bewusstsein.
Das ist das, was dich so ängstlich macht, und so scheu.
Was gegen deine Gefühle arbeitet ? Das deine Freiheit einschränkt.

Das Es ist das Wildtier in dir.
Es ist gefangen und will hinaus.
Du musst es freilassen, lass es raus.

Lass Es raus, lass Es frei,
Es will Blut, Es will Lust,
Es will Lust und Tod.

Mach es...

Wilde Tiere müssen frei sein.
Komm zu mir, komm zu mir über die Grenze.

Mach es...

Du musst über die Grenzen gehen, geh doch einfach.
Geh, geh mit mir, geh.

Überwinde endlich,
Das Provisorium bei unserer eingeengten Lebens-form

Komm, lass das wilde Tier jetzt raus.

Lass Es raus, lass Es frei,
Es will Blut, Es will Lust,
Es will Lust und Tod.

Mach es...
Tu es...

Le Moi est ta conscience.
C'est Toi, tes pensées et actions.
Maintenant, en ce moment même.

Le surmoi est le contrôle moral de ta conscience.
C'est ce qui te fait si peur, et te rend timide.
Ce qui refoule tes sentiments, et limite ta liberté.

Le Ça est l'animal sauvage en toi.
Il est piégé et veut sortir.
Tu dois le libérer, laisse-le sortir.

Laisse-le sortir, libère-le,
Il veut du sang, du plaisir,
Il veut le plaisir et la mort.

Fais-le…

Les animaux sauvages doivent être libres,
Viens vers moi, viens à moi au-delà des limites.

Fais-le…

Tu dois dépasser les limites, va au-delà.
Viens, marche avec moi, viens.

Surpasse-toi,
C'est la solution temporaire à notre forme de vie limitée.

Viens, laisse sortir l'animal sauvage maintenant.

Laisse-le sortir, libère-le,
Il veut du sang, du plaisir,
Il veut le plaisir et la mort.

Fais-le…
Fais-le…



Père inconnu, Mère oubliée...[modifier]


Ath'Ulree n'a jamais eu beaucoup de chance dans la vie…

C'est l'avorton de la portée. Le chat noir qui porte malheur. Celle dont personne ne veut, et dont ses parents se sont débarrassés. La lune a même disparu à sa naissance... Ça, c'est ce que lui ont toujours affirmé ses cousins. C'était bien ses cousins… Non ? Mais elle, se souvient d'autre chose, difficilement. Comme si ces visions fugitives lui échappaient. Juste des rêves, parfois. Mais peut-être ceux d'une autre. Des images de parents aimants, la joie de voyages lointains aux contrées magnifiques, de sable à perte de vue, de forêts de voiles et de tours improbables s'élançant vers les cieux, d'îles flottantes et de palais engloutis, de forêts infinies aux fruits gorgés de miel. Les odeurs innombrables, les musiques irréelles, des voutes embrasés aux océans vaporeux, là où les éléments se rencontrent et cette mer de visages inconnus, étrangers, toujours, profondément enfouis dans ses souvenirs. Elle les a vu ces images... sans doute. Mais par dessous tout, elle se souvient des yeux de sa mère. De son regard soyeux.

Elle devait avoir huit ans... ou plus ? lorsqu'elle est arrivée chez sa tante. Elle y était déjà venue, car elle se souvenait de ces vastes étendues venteuses, les collines et la steppe à perte de vue, la caravane de tentes. Ses parents allaient revenir, ils revenaient toujours, mais ils avaient des problèmes. Ils ne sont pas revenus. A part quelques adultes, personne ne l'acceptait vraiment, là-bas, chez le peuple de l'herbe. Et surtout pas les autres enfants. Seule sa tante lui apportait un peu de réconfort et lui appris l'essentiel de ce qu'elle sait aujourd'hui. C'est faux, elle le sait, mais elle aime à le croire. Pourquoi ses parents l'ont-ils abandonné, et là-bas ? Où l'on ne voulait pas d'elle. Elle a pourtant l'impression qu'ils revenaient... non ?

Et par elle, encore, le malheur arriva. Les hommes des plaines, durs, violents. Des humains. Alors que l'on craignait les orcs. Dans une tempête de sang, ils massacrèrent ceux qui résistaient et enchainèrent les autres. Hommes, femmes et enfants. Mais ils tuèrent sa tante, sa magie ne fut d'aucune aide. Elle était à peine plus âgée. Ou plus ?..

Commença alors le grand voyage, la poussière, les lamentations et les morts. Mais peu, car leurs bourreaux faisaient attention. Ils les voulaient vivants. Et elle était seule. Seule avec tous les autres. Ils allaient vers la mer. La mer, elle s'en souvenait. Son odeur, son mouvement, sa voix. Et ses bateaux... Quelle vision que ces bateaux. On dit des navires. Ces masses qui flottaient sur l'eau, mais sans jamais la quitter. Et ils embarquèrent. Avec encore d'autres hommes. Pour un nouveau voyage. Son dernier voyage, en leur compagnie.

Ça n'avait pas duré longtemps, mais ça paru des siècles. Certains de ses compagnons avaient disparu, vendus lors des escales. Les autres ne voulaient pas d'elle et l'accablaient de leurs malheurs. Des marchés où on les exposait au milieu des ballots, du bétail. D'autres gens, d'autres contrées. Encore. Mais pas elle. Personne ne voulait acheter cette maudite esclave. Esclave, c'est ce qu'elle était. C'est ce que voulaient dire les chaines. Personne ne voulait d'elle, elle s'en contenterait, elle avait les yeux de sa mère. Tant pis, le malheur s'abattrait sur le navire...

Le feu pris, une nuit, sans raison apparente. Mais sûrement, il fit son œuvre. Ravageant le pont inférieur. Les hommes les firent sortir, pour puiser de l'eau et maitriser les flammes. Le navire ne sombra pas, à une encablure de la côte. Et elle saisit sa chance, avant qu'ils ne rejettent la faute sur elle. Elle se cacha, dans des ballots. Mais ils la trouvèrent. Forcément. La fureur et les cris, le sang dans les yeux et au coin des lèvres. Alors elle plongea, animée par la peur. Elle ne savait pas nager mais il faut croire que l'instinct fut plus fort. Pataugeant, elle prit pied, enfin, sur la terre inconnue. Laissant de plus en plus loin derrière elle les cris et les malédictions.

Elle devait avoir treize ans... ça avait duré si longtemps ?!.. Oui, on va dire ça. C'était confus, dans sa tête.

Cela fait quelques temps qu'elle marche, maintenant. La nuit, surtout. La nuit, personne ne fait attention à elle. La nuit, personne ne surveille les basses-cours, ni les granges. Sauf les chiens. Et les chiens ne l'aiment pas. Mais souvent, ce sont eux qui ont peur. Ici, personne ne lui ressemble. Ici, personne ne la connait. Ce n'est pas chez elle. Il faut donc continuer à marcher. Et depuis une lune, mais moins de deux, elle marche. Elle cherche les images, elle cherche les visages. Mais ici, personne ne la connait. Sauf la lune. Il faut encore marcher. Les hommes parlent d'une ville, non-loin. Là-bas, peut-être qu'on fera moins attention à elle ? Peut-être qu'elle trouvera des gens qui lui ressemblent...

Magnimar[modifier]


La ville est grande, elle n'a jamais vu autant de monde. Alors pourquoi lui semble-t-elle si petite. Si basse. Avec tous ces gens qui se ressemblent. Pourtant, dans les villes, personne ne se ressemble. Ici, rien ne lui est familier. A part la ville. Les villes sont toutes identiques. Ce sont les gens qui sont différents. Sauf ici. Mais quand suffisamment de gens choisissent d'habiter au même endroit, ils se ressemblent. Ils deviennent le meilleur et le pire de leurs voisins. Et ils choisissent toujours les mêmes solutions. Ça non plus, ce n'est pas vrai, pas toujours. Quand les gens font attention. Pas ici.

Entrer n'a pas été difficile. Personne ne fait attention. Personne ne la regarde. Ils sont tous occupés et courent partout. Les gens, ici, ne s'arrêtent jamais. Les villes sont comme ça. Les gens veulent vivre deux fois plus. Peut-être que la vie y est plus courte ? Mais elle n'est pas la seule que les gens ne voient pas. Il y en a d'autres, comme elle, mais différents. Ils ne se cachent pas, ils n'essayent même pas. Ils sont juste sales et demandent à manger. Et personne ne les regarde. Ils ne courent pas. Peut-être qu'ils n'appartiennent pas vraiment à la ville ? Ils sont humains, pourtant. Ici c'est le quartier où l'on vend des choses. Personne n'en donne. Si on pue, on ne peut pas manger. Elle a faim.

Les gens n'aiment pas non plus qu'on leur parle. Ou c'est juste elle ? Ils n'ont jamais vu quelqu'un comme elle. Pas dans le quartier des marchands. Ni celui des artisans. Nulle part dans cette ville. Il y a des endroits où on ne peut même pas dormir. Ni sous les porches, ni dans des granges. Des hommes en armes vous tapent dans les côtes. Elle a encore mal. Pourtant ce n'est pas vraiment chez quelqu'un, ou ils ne s'en servent pas. Mais ces humains sont lents et si on court assez vite on peut leur prendre à manger. Un peu. Pas assez. Ils vont crier, évidemment, mais les marchands ont trop de choses, ils repartent le soir sans avoir tout vendu. Ils en jettent même parfois. Et elle n'a pas besoin de courir.

Sous le pont, les gens font moins attention, beaucoup ont faim. Mais quand les gens ont faim, ils sont violents. Sous le pont, les gens ne donnent pas, ils prennent. Tout ce qu'ils peuvent. Même la vie. Les marchands ne jettent rien. Mais sous le pont, on peut dormir dans un coin, sous un porche. Caché. Les humains ne sont pas agiles. Et il y a cette maison. Elle s'écroule presque mais il reste des coins au sec. Sous les toits. Plus d'escaliers. C'est comme une falaise, mais moins haute. Ici, elle peut dormir.

Il y a le port, aussi. Il est grandiose. Les jetées se perdent dans l'infini des nuées que créent les centaines de canaux qui se déversent des hauteurs et en une cataracte de brume irisée. Masquant les grandes plaines en contrebas sous un épais tapis nuageux. Le ballet incessant des pachydermes qui tractent les marchandises jusqu'aux voiliers célestes accompagne les chants des équipages. Un ballet de plumes, de soieries et de parfums d'épices alors que les vols multicolores des oiseaux gemmes l'enchantent. Quelqu'un lui tient la main. Elle lève les yeux vers ceux de sa mère. Et se réveille. Non, ici le port est empli de relents et de cris. Il y a des rats. Il pue. Presque autant qu'elle. Il y a un papier à côté de sa couche, aussi. Est-ce qu'il était là hier ? Avant ? C'est une lettre. Une invitation. C'est bien pour elle ? Sans doute. Quelqu'un l'a vu. Quelqu'un veut lui parler. Il y aura certainement à manger, on donne à manger quand on invite quelqu'un. Elle a faim. Elle ira voir.

Les éclats du pêché[modifier]


C'est une grande maison. Une grande porte. Et un grand homme qui lui ouvre. Il la laisse entrer, c'est bien ici. Quelques personnes sont assises autour d'une table. C'est la dernière arrivée. Il n'y a pas à manger, juste de l'eau. Peut-être qu'ils ont tout mangé ? Une fille à peine plus vieille s'amuse avec un cube casse-tête, plus loin. Elle aime bien les casse-têtes. Donner l'âge des humains est facile, c'est plus dur pour le sien. Elle n'a pas le temps de s'assoir que la fille trouve la solution et ouvre la boite. Des petits démons en sortent. La fille s'enfuit en criant. Les humains autour de la table se ruent vers les petits monstres. Il y a un nain, aussi. Cette humaine a une queue ?! Et celui-ci ? Presque un elfe. Mais il a la peau très sombre. Les elfes noirs sont abjects. Des esclavagistes. Ils veulent tuer sa mère. Celui-là aussi ? Peut-être qu'il la connait. Elle essaie d'attraper l'arme de l'un des diablotins que l'humaine au katana a proprement découpé mais elle disparait dans un nuage de fumée. Ce sont certainement des conjurations, elle l'a appris. Si elle avait encore son livre, ce serait plus facile. L'autre humain est aussi un combattant. On dirait un chevalier. Ils se battent très mal, et détruisent des œuvres d'art en frappant au hasard. Elle n'aime pas se battre. La fille est sauvée.

Une femme arrive, elle est belle et majestueuse. Presque autant que sa mère. Il y a des problèmes en ville. Elle veut qu'ils s'en occupent et retrouvent… Une pirate. Quel est son nom, déjà ? Elle s'habille en rouge. Elle va s'habiller aussi en rouge pour s'en souvenir. La femme leur donne de l'or. C'est la première fois qu'elle en a. Qu'elle en a besoin. C'est lourd. Dans le quartier des marchands, elle trouve une tenue, c'est très léger et pas très discret. Mais ça lui rappelle des choses. Est-ce qu'elle s'habillait comme ça ? Elle ne s'en souvient pas, mais il y a assez d'or pour manger pendant un an au moins.

Leur contact est un escroc. Un drogué au regard vague et menteur. Comme sa langue. Contre un peu d'or, il les dirige vers le port. La tribu des Tower Girls. La pirate est leur chef. Mais il n'y a pas de tour. Juste le grand pont. Et il n'y a plus de tribu non plus. Personne ne sait pourquoi. Demain ils iront voir cette auberge abandonnée, des gens y disparaissent. C'est ce que leur ont dit les marins des bas-fonds. Des gens disparaissent et sont vendu aux esclavagistes. Ils l'auraient retrouvé ?

Ils se retrouvent, prêts, le lendemain. La fille vient avec eux et elle l'a laissé consulter son livre de sorts. Elle en connaissait un. Le chevalier a revêtu une armure de combat. Il doit penser que ça va mal finir. Il est encore plus lent. Et bruyant. Trouver l'auberge n'est pas difficile. Mais tout est faux. Pas d'enlèvements. Pas d'esclavagistes. C'est juste un piège monté par un sorcier invisible et un archer craintif. Les humains sont des brutes. Ceux-ci aussi. L'histoire se règle dans le sang et la fille s'est évanouie. Elle ne supporte peut-être pas ça non plus. Pourquoi n'arrive-t-elle pas à se souvenir de leurs noms…

Ath'Ulree. C’est mon nom. Enfin, juste la façon dont on m'appelle. J'ai sans doute un nom de famille aussi, toutes les familles en ont. Et j'ai une famille, ça je le sais. Mais pas ici. Ils sont… Toutes ces images. J'ai tellement d'images dans la tête que je ne sais même plus d'où elles viennent. Et ce tangage qui me berce. Cette douce sensation de se laisser porter par le monde. Chercher du côté de la mer ? Pourtant je n'ai pas souvenir d'étendues d'eau, si ce n'est parfois. Des poses, des jeux avec… mes sœurs ? Oui, je crois que ce sont mes sœurs. Elles me ressemblent. Mais je ne saurais les reconnaitre. Pourquoi toutes ces images restent-elles hors de portée. Jamais je n'ai vu… Bah, tant pis.

Ici les gens m’appellent Ree. Ce qui ne veut rien dire…