Syrrus
Ultimate magus drow qui s’est joint aux champions de Gahan pour défaire l’infâme Darkon
Jeunesse[modifier]
Très tôt Izarod, l’achimage de Sy’rrandel et père de Syrrus, détecta chez son fils une prédisposition naturelle pour la maîtrise des arcanes. Au mépris des risques, il décida donc de soustraire l’enfant à la garde exclusive de sa matrone de mère ; étant un mâle, il était d’un intérêt très moindre pour la matriarche qui le monnaya contre une faveur à son époux de mage.
Mais l’adolescence de Syrrus n’en fut pas plus épanouissante. Bien qu’il lui fut épargné les milles tourments que subirent nombre de mâles de son âge, son père avait placé la barre très haut quant à son apprentissage. Créant chaque jour de nouvelles difficultés plus insurmontables que la veille, l’enfant grandit avec la peur au ventre : son père lui enseigna, par la pratique, un don unique pour la survie. Pendant que d’autres enfants étaient livrés, en petits groupes, aux aléas de l’Underdark, Syrrus devait retrouver son chemin dans des labyrinthes magiques mortels et souvent habités, seul.
Alors que les autres mages étudiaient à l’école des arcanes de Sy’rrandel, sous l’égide de quelques matriarches et de mages triés sur le volet, un enseignement « classique mais très efficace », Izarod enseigna à son fils « ce qui doit faire la différence ». Cette approche différente de la magie exposa Syrrus, très tôt, à des magies dangereuses et inconnues. Il appris à comprendre et à réutiliser les forces et faiblesses des peuples de l’Underdark, à se familiariser avec les Ombres – au delà de la « maîtrise primaire » de la plupart des drows –, il connut des jours entiers de courses effrénées, la Mort à ses trousses, des nuits agités sur des Plans Extérieurs innommables et autres périls que l’écriture a du mal à transcrire.
L’avènement de la matriarche Eilserv[modifier]
Izarod, père autoritaire et archimage accompli, était aussi un historien pointu. Il transmit ce savoir à Syrrus : « le savoir, mon fils, peut te libérer et te donner la maîtrise de ton destin ». L’archimage, fin connaisseur de l’histoire drow, entrevit un espoir pour le peuple drow lorsque la théocratie drow fut frappée au cœur avec la disparition de Lolth. Le règne des matriarches touchait à sa fin ! Mais cet espoir fugace fit céda rapidement la place à un nouvel avenir tout aussi sombre : Laveth pris rapidement la place de Lolth dans les prières des plus dévotes des matrones.
Opportuniste, selon toute bonne tradition drow, et habile politicienne, la matriarche drow savait quels propos impies étaient tenus par son archimage de mari à son jeune fils. Faisant d’une pierre deux coups, elle offrit Izarod en sacrifice à Laveth pour s’octroyer ses faveurs ; prenant ainsi de court la plupart des autres matrones drow.
Il était loin le temps où la Maison Eilserv était tombée en disgrâce par la faute de Pellanistra ; « celle par qui l’innommable s’était produit », celle qui avait conduit des aventuriers au cœur même de la Toile de Lolth pour la bannir à jamais. Désormais, Eilserv rimait avec « pouvoir absolu » à Sy’rrandel.
Syrrus, devenu un jeune adulte mais aussi un mage de talent, fut immédiatement emprisonné pour être « reconditionné ». « Il est temps qu’il apprenne à devenir un vrai drow soumis, comme tous les autres, au lieu de se perdre son temps dans l’étude de lectures blasphématoires » fut la juste sentence arrêtée par sa mère.
Milles fois, Sy’rrus remercia in petto son défunt père pour les heures de torture mentale et d’éprouvants exercices de survie ; sans cela, il n’aurait pas survécu à sa première semaine de « ré-apprentissage ».
Après sa jeune sœur Tézil, morte des mains de sa propre mère, Eclavdra emboîta avec application le pas de sa mère pour prendre la place de seconde dans la nouvelle hiérarchie (drow) du culte de Laveth ; jurant, la main sur un cœur palpitant qui n’était pas le sien, qu’elle retrouverait Pellanistra pour l’offrir en sacrifice à sa nouvelle divinité.
C’en fût trop pour Syrrus…
Histoire récente [la fin de Darkon][modifier]
- « Il est passé par là, j'en suis sûr ! »
Moins agité et plus silencieux, Kreb Zyh’n, s'engageait prudemment dans la grotte. Il le savait, le gibier qu'ils chassaient n'était pas la plus habile des proies. Alors comment leur échappait il encore ? Lui aussi, était sûr de l'avoir vu se réfugier ici. Il avait distingué sa haute silhouette, quand il était en contrebas, se faufiler dans la brèche. Quelle sorcellerie lui voilait les yeux ? Il devrait pouvoir le distinguer, même dans cette...
- « Alors ! Où se cache t il ? J'en ai assez ! Si vous ne le trouvez pas rapidement, vous me supplierez d'abréger vos souffrances. »
La matriarche Eilserv.
Le poison drow faite femme. Des drows tuent par intérêt, certains pour gravir les échelons, par colère ou encore pour alimenter quelque funeste rituel. Pas elle. Pas la matriarche de la Première Maison d’Erelhei-Cinlu. Elle n'avait plus d'échelons à gravir. Certains démons lui obéissaient sans oser demander de contrepartie... espérant simplement retourner dans leurs confortables Abysses au plus vite, loin d'elle. Elle avait élevé ses connaissances diaboliques à un tel niveau de maîtrise que certains murmurent qu'elle aurait réussi à empoisonner un Seigneur Démon, un Baalor. Non, elle tuait par simple plaisir. Une légende urbaine raconte que le seul orgasme qu’elle ait vécu avec son dernier compagnon fut lorsqu’elle lui trancha la tête, à l’instar d’une mante religieuse.
L'attention de Kreb était maintenant occupée par deux ennemis : l'un caché qu'il ne trouvait décidément pas et la deuxième, il la voyait parfaitement. Elle foudroyait du regard toute la troupe. C'est l'esprit occupé à calculer qui était l'individu le plus dangereux présent dans cette grotte qu'il fut pris par surprise dans un étrange brouillard. Le monde autour devint soudain épais et poisseux, verdâtre... et nocif ! Une douleur inouïe envahit tout son corps alors qu'il sentait l'humidité du brouillard. Sa gorge, horriblement brûlée, arriva tout de même à libérer un dernier hurlement (qui se termina en gargouillis étouffé) avant qu’il ne s’effondre au sol, fumant.
Au milieu de ce brouillard venimeux, les grognements d’un prédateur féroce montaient crescendo, mêlés d’invectives qui auraient fait rougir certains matelots de la surface. Le nuage vert fut balayé par un vent violent pour laisser la place à une matrone drow furibonde. Des volutes de fumée s’élevaient de son corps, là où ses atours de qualité avaient cédé à l’attaque acide. Certaines parties de sa chair, à découvert, ses vêtements de qualité, sa silhouette mince et élancée, la délicatesse de ses mains en auraient fait la plus désirable des épouses… si ce n’était la rage quasi bestiale qui déformait les traits fins de son visage. Les yeux injectés de sang, les lèvres retroussées comme un animal enragé prêt à mordre jusqu’au sang ; si elle avait pu canaliser toute sa colère dans un souffle de feu, tout ce qui se trouvait dans la grotte à cet instant aurait été transformé en lave incandescente.
- « Où te caches tu rejeton ? », feula t elle.
- « Nulle part, Mère, je suis là. », lui répondit une voix neutre
Elle balayait la salle du regard, en vain. Elle l’entendait mais ne le voyait pas. Sa vue, en tant que drow et grande prêtresse, était pourtant particulièrement perçante. Où pouvait il bien se cacher ? Pressentant l’usage d’un sortilège qu’elle ne connaissait que trop bien de la part des pédants petits magiciens de deuxième année, elle incanta de nouveau et se prépara à le punir justement.
Rien. De nouveau. S’était il à nouveau enfui ?
- « Cela fait bien longtemps que je n’utilise plus ce type de subterfuge avec vous, Mère. »
- « Invisible ou pas, je trouverai et je te punirai moi même ! », rétorqua sèchement la drow
- « Comme vous avez puni mon père ? », répondit la voix
- « Izarod n’était qu’un pitoyable mage qui pensait que ses savoirs impis le protègeraient de ma colère. Sa mort fut trop douce. », cracha t elle.
- « Quarante sept jours d’agonie, je vois que vous ne perdez rien de votre euphémisme, Mère. », répliqua la voix, un brun d’ironie dans le ton.
A ces mots, un demi sourire fendit le masque de colère plaqué sur le visage de la matrone.
- « J’ai l’intention de me surpasser avec toi. », dit elle avec assurance
- « Souffrez alors que je n’ai pas envie de tenter le record. »
Elle avait compris ! Il n’était pas invisible ni même caché. La magie qu’il utilisait n’était même pas puissante : il se contentait de contrer sa vision dans le noir. Rusé. Alors qu’elle se sentait proche de l’instant où son fouet allait caresser sa chair, elle ressentit une certaine fierté, le résultat indirect de son enseignement, une marque d’intelligence de la part de sa progéniture ; ce qui ne pouvait que flatter son ego. Elle entama donc une nouvelle incantation, le sourire revenu à ses lèvres…
« Assez d’enfantillage, Mère », coupa la voix dans l’ombre.
L’incantation de la matrone se mêla avec une autre incantation, plus rapide. Elle découvrit avec une joie avide son fils qui se tenait debout, à quelques mètres devant elle, la stature droite et l’air sûr de lui. Mais tout aussi rapidement, ses sens l’avertir d’un nouveau danger : elle n’entendait plus aucun son. Finies les incantations, on passait aux choses sérieuses ; et là, elle savait qu’elle aurait la main haute. Personne ne rivalisait avec son maniement du fouet. Le regard furtif qu’elle jeta à l’épais tissage de cuir noir pour le voir se déplier langoureusement fut celui de trop. Elle sentit à peine un picotement dans le cou… mais son cerveau su très vite en analyser les possibles conséquences. Les yeux grands ouverts, elle porta la main à la blessure totalement bénigne… il était trop tard. Une langueur parcourut tout son corps, enserrant son cœur. Du poison ! Venant de lui ? Ses jambes lui firent défaut alors qu’elle apercevait au loin une autre patrouille en approche. Une patrouille qui n’avait aucune chance de l’entendre perdre ce combat au milieu d’une zone de silence.
La chaleur du sol, la décoration des plafonds ; elle connaissait bien cette salle. C’était une des retraites extérieures préférées de sa sœur. Elle n’y avait pas remis les pieds depuis qu’elle l’avait tuée, ici même, il y a bien longtemps déjà. Quelle ironie ! Sa tête pivota doucement au prix d’une douleur intense dans le cou et le visage de son fils entra dans son champ de vision, agenouillé à son côté. Son cerveau commanda de se jeter sur lui pour écraser sa trachée et le contempler s’étouffer. Un ordre auquel son corps refusa de répondre.
- « Vous allez mourir, Mère. Même si je le voulais je ne pourrais pas vous sauver. C’est mon père qui avait préparé cette ultime déconcoction. Une sorte d’assurance contre votre prochaine colère en somme. »
Toute la fureur qu’elle ressentait à cet instant ne lui permit pas de mouvoir plus que les muscles de sa gorge pour libérer un gémissement. Son corps entier était souffrance.
- « L’avenir de notre peuple n’est ni dans les mensonges de Laveth ni dans la vénération d’une histoire fausse qui nous érige en conquérants implacables des peuples inférieurs. Notre damnation doit cesser. Notre peuple a assez souffert. »
- « Je… je te hais ! », arriva t elle à cracher en rassembla toutes ses forces au milieu d’un spasme.
Il expira doucement.
- « Je sais, Mère, et je le déplore. Mais rassurez vous, je vais m’occuper de ce petit détail également. Vous souvenez vous de ceci ? »
Oui elle s’en souvenait. Ce morceau d’os mal taillé et gravé de runes… une vulgaire baguette magique qui avait dû lui appartenir par le passé. Une baguette d’animation des corps. Elle fronça les sourcils un instant, ne saisissant pas bien le lien.
- « C’est vous même qui m’avez appris ce tour. Je veux dire, indirectement. Lorsque vous avez tué ma jeune sœur Tézil. Si je me souviens bien vous lui avez expliqué que, même si cet enchantement n’avait qu’une faible puissance, il avait l’intérêt de mettre un terme définitivement aux problèmes causés par les gens qui refusent leur destin, qui ont la fâcheuse tendance d’être ressuscités trop facilement, en les transformant en … »
« … zombies ! ». Son esprit avait formulé la fin de la phrase avant que ses oreilles ne la perçoivent. Les yeux écarquillés d’effroi, elle se rappelait maintenant de cette maudite baguette. Elle l’avait alors utilisée sur son ambitieuse fille pour la transformer en mort vivant, empêchant ainsi toute résurrection. Pour faire bonne mesure, elle l’avait ensuite enfermée dans une prison magique. Le genre de prison magique que son fils saurait parfaitement mettre en place. Si elle mourrait ici et maintenant, ce serait à jamais. Elle, la plus puissante des matrones de Sy’rrandel allait finir en pantin mort, ridicule et répugnant, esclave éternel de son fils qui la confinerait dans un espace magique d’où son corps boursouflé et en lambeaux ne s’échapperait jamais. Non ! Pas comme ça ! Elle était au sommet de sa gloire, elle commandait à un million de drows. Elle ne pouvait pas disparaître ainsi !
- « Adieu Mère. Je ne peux sincèrement vous dire que vous me manquerez mais j’aurai une pensée pour vous si j’arrive à sauver notre peuple. »
Un dernier soubresaut crispa le corps de la prêtresse l’espace d’un instant avant qu’il ne retombe, vaincu et vidé de toute vie. Se méfiant des subterfuges de sa génitrice, le drow se releva avec empressement et commença son incantation, baguette en main. Le corps inerte fut un court moment nimbé d’une lueur blanchâtre qui disparu lorsqu’il s’anima. La drow se releva, un peu pataude et sans grâce. Elle avait le regard vide, les bras ballants et l’attitude générale des créatures les plus stupides que ce monde ait connu. Dans cet état, un mur l’aurait battu dans une partie de cartes.
Reculant de deux pas et relâchant la baguette, l’ensorceleur incanta une seconde fois. Cette fois ci, le halo bleu-blanc qui se matérialisa autour de la prêtresse ne disparut pas, l’enfermant dans un cercueil magique. Il resta immobile un instant, observant ce qu’il restait de sa défunte mère puis ramassa ses affaires.
- « Bien, nous allons voir maintenant si ton Phœnix tient ses promesses, Goum. »
Connaissances[modifier]
Avec le cataclysme engendré par Darkon, beaucoup de connaissances arcaniques anciennes se sont perdues. Il est un des rares grand magicien à encore les connaître et les maîtriser.
Syrrus est notamment capable
- d'augmenter la puissance de ses sorts, à la volée, bien au delà du 9e cercle de pouvoir,
- de masquer les effets de ses sorts, jusqu'à les rendre totalement invisibles ce qui lui permet de monter des embuscades spécialement mortelles,
- de dédoubler à la volée le lancement d'un sort,
- de porter quatre anneaux magiques actifs à la fois sans que leurs magies n'interfèrent.
Il a appris à manipuler la magie du Shadow et en a tiré les secrets de fabrication d'artefacts aussi anciens que dangereux.
Accomplissements[modifier]
Il s'est joint aux champions de Gahan, venus du passé, pour confronter et défaire Darkon en personne.
Il est toujours en vie et contemporain de la nouvelle Gahan, Luxhan