Thérianthropes

Le terme thérianthrope est issu du Thassylonien ancien θηρίον / thêríon, qui signifie "animal sauvage" ou "bête", et de άνθρωπος / ánthrôpos, qui signifie "être humain", il désigne donc une créature mi-humanoïde et mi-animale. Il apparait cependant que l'existence des Thérianthropes est largement antérieure à la fondation de l'empire Thassylonien.

La thérianthropie ou zooanthropie revêt deux aspects distincts :

• La transformation d'un 'être humain' en animal, de façon complète ou partielle, aussi bien que la transformation inverse dans le cadre mythologique et spirituel concerné. Ce thème très ancien plonge ses racines dans le chamanisme et apparaît sur d'anciens dessins dans des grottes préhistoriques, comme la grotte des Trois-Frères sur le Grand Continent, il s'exprime aussi à travers de nombreuses légendes, comme celles du nahualisme en Harypt ou des faits telle la lycanthropie. En ce qui concerne l'étude culturelle, mythologique et anthropologique, la thérianthropie décrit une personne, généralement isolée, qui partage des traits humains avec des capacités ou des traits empruntés à d'autres animaux. L'exemple le mieux connu est celui du lycanthrope, un hybride mi-homme mi-loup, mais il n'est pas le seul car la quasi-totalité des dieux égyptiens, possédant des têtes animales ou la capacité de se changer en de tels animaux, sont aussi des thérianthropes. Le dénominateur commun étant une certaine faculté de métamorphose, voulue ou contrainte.
• Le second aspect concerne les espèces humanoïdes présentant des caractéristiques animales plus ou moins marquées et suffisamment civilisées pour ne pas êtres simplement qualifiées de monstres. Il n'est nullement question ici de métamorphes mais de lignées présentant des caractéristiques communes et pouvant donc être qualifiées d'espèces. Pour exemple, les centaures.

On se concentrera ici sur le second point, les Thérianthropes en tant qu'espèces et non les diverses formes de transformations, malédictions et possessions par un esprit animal.

Les Thérianthropes sont peu représentés en comparaison des races dominantes que représentent les Humains, Elfes ou Nains, ils peuplent pourtant l’ensemble des continents et constituent plusieurs races à part entière. La fréquence à laquelle ils peuvent être rencontrés dans les régions civilisées est généralement inférieure à celle, déjà rare, des gnomes. Sauf à Kaokaa.

Parmi les espèces plus répandues, on peut citer Les Centaures, Félys, Wolfen, Avacyn ou les infâmes Skaven et perfides Yuan-Ti. S’il existe des parallèles troublants avec certaines pratiques mystiques de peuplades vouées à des totems animaux qui ont pour conséquence de compliquer l’étude du sujet de leur origine, plusieurs théories ont cours. Qu’il s’agisse de la descendance d’un Seigneur des bêtes des plans extérieurs, d’une intervention divine ou d’une expérimentation mortelle. Une ascendance commune avec une malédiction initiale telle la Lycanthropie, ou des espèces comme les Tengus ou les Rakshassas est également souvent évoquée sans pour autant apporter de preuves tangibles. Autant dire que leur origine reste pour le moins obscure.

Si les Thérianthropes partagent certaines constantes au sein d'une même espèce, les traits sont variables et plus ou moins marqués selon les individus. Les caractéristiques animales s'exprimant plus ou moins. Cela pourrait être lié à un degré d’hybridation de l'individu et de sa généalogie en dépit du fait que l'interfécondité entre les espèces n'a pas été mise en évidence. Certaines caractéristiques pouvant sauter une à plusieurs générations ou réapparaitre "spontanément".

Ces individus hybrides peuvent être parfaitement intégrés au sein de l'espèce, mais sont souvent ostracisés selon le degré de tolérance de leur communauté.

Origines possibles

En Akih, une mythologie répandue évoque l'idée d'ours métamorphes comme ancêtres, ces ours étant souvent en mesure de retirer leur peau afin de prendre une forme humaine, épousant des femmes sous cette apparence. Leur progéniture pouvant avoir une partie de l'anatomie de ces animaux, les enfants sont généralement très beaux mais possèdent une force étrange, ou sont eux-mêmes métamorphes.

P'an Hu est représenté dans diverses légendes... comme un chien surnaturel, un homme à tête de chien, ou un métamorphe canin qui épousa la fille d'un empereur et fonda au moins une lignée. Quand il est dépeint comme un changeforme, il peut prendre apparence humaine à l'exception de sa tête. La lignée descendante de P'an Hu est souvent caractérisée par les scribes comme celle de monstres qui combinent l'anatomie de l'homme et du chien. Ses apparitions suivraient un cycle de 7 années.

Dans la mythologie générale de nombreux peuples de la Grande Plaine (Gahan), le loup est un animal vénéré. Certaines tribus considèrent qu'ils sont descendants des loups des légendes. Notamment celle de Asena, un mythe ancien qui raconte comment le peuple des plaines est né : dans le Nord de la Grande Plaine, un petit village fut attaqué par des soldats de TianYuan, mais un bébé fut abandonné vivant. Une vieille louve à la crinière bleu ciel nommée Asena trouva le bébé et l'allaita, puis donna plus tard naissance à des êtres moitié loup, moitié humains qui sont considérés comme les ancêtres du peuple de plaines.

Esprits tutélaires

En Amérique du Nord et Amérique centrale, et dans une certaine mesure, en Afrique de l'ouest, en Australie et d'autres parties du monde, tous les jeunes garçons pubères doivent acquérir un esprit tutélaire. Dans certaines tribus amérindiennes, l'adolescent tue l'animal dont il rêve dans son initiation rapide, sa griffe, sa peau ou ses plumes sont mis dans un petit sac et deviennent son remède. Ils doivent être soigneusement conservées car un « remède », une fois perdu, ne peut jamais être remplacé. En Afrique occidentale, cette relation est conclue par le biais du lien du sang, homme et animal sont si proches que la mort de l'animal fait mourir l'homme, et vice versa. Ailleurs, la possession d'un esprit tutélaire sous forme animale est le privilège du magicien. En Alaska, le candidat à l'acquisition de pouvoirs magiques doit quitter la demeure des hommes, le chef des dieux envoie une loutre pour le rencontrer, qu'il doit tuer en disant : « O » quatre fois, il coupe ensuite la langue de l'animal et sécurise ainsi les pouvoirs qu'il recherche.

En Malaisie, on croit que la fonction de pawang (« prêtre ») est seulement héréditaire, car l'âme du prêtre mort doit, sous la forme d'un tigre, passer dans le corps de son fils. Alors que le familier est souvent considéré comme la forme alternative du magicien, le nagual est communément considéré comme entièrement distinct de l'être humain. Des croyances de transition, cependant, sont mentionnées, en particulier en Afrique, dans laquelle le pouvoir de transformation est attribuée à l'ensemble de la population de certaines régions. Le peuple de Banane, au Congo, pense qu'il peut se changer lui-même en animaux par des moyens magiques, composé d'embryons humains et d'autres ingrédients, mais sous leur forme de léopard, ils ne doivent pas nuire à l'humanité sous peine de conserver à jamais la forme de bête. Dans d'autres cas, le changement est censé être accomplit uniquement à des mauvaises fins, la magie et les victimes humaines ne sont pas interdites.

Un lien supplémentaire est fourni par la croyance zoulou selon laquelle le familier du magicien est bien un être humain transformé, et que quand il découvre un cadavre sur lequel il peut travailler ses sorts sans crainte d'être découvert, le sorcier lui insuffle une sorte de vie, ce qui lui permet de se déplacer et de parler, ainsi, certains sorciers peuvent prendre possession des morts. Les zoulous font alors un trou dans la tête des morts et retirent leur langue.

Des sorts supplémentaires ont pour effet de modifier le corps revivifié pour lui donner la forme de certains animaux, hyène, hibou ou chat sauvage, ce dernier étant le plus commun. Cette créature devient alors le serviteur du sorcier et lui obéit en toutes choses, son utilisation principale est, cependant, d'infliger des maladies et la mort aux personnes qui ne sont pas aimés de son maître.

En Mélanésie, il y a une croyance en la tamaniu ou atai, qui est un homologue animal d'une personne. Il peut être une anguille, un requin, un lézard, ou quelque autre créature. Cette créature est corporelle, peut comprendre la parole humaine, et partage la même âme que son maître, conduisant à des légendes qui ont de nombreuses caractéristiques typiques des contes à propos des thérianthropes, tels que la mort ou les blessures touchant les deux formes à la fois21.

Mythe & Créatures hybrides

On retrouve le mythe de l’homme se transformant en animal féroce ou des mentions de créatures mi-humaines et mi-animales dans bien d’autres cultures. La thérianthropie peut aussi désigner les représentations de créatures présentant simultanément des traits humains et animaux, comme les dieux égyptiens tels que Rê, Sobek, Anubis, et beaucoup d'autres, aussi bien que des créatures mythologiques comme les centaures et les sirènes. Au Moyen Âge, les bestiaires contiennent plusieurs représentations symboliques d'animaux.

Les créatures hybrides sont une variété de thérianthropes possédant des caractères humains et animaux à la fois, et en permanence. Ils n'ont pas le don de métamorphose. Les centaures et les sirènes sont des hybrides, mais il en existe de nombreux autres. Dans le panthéon de l’Égypte ancienne, de nombreux dieux étaient représentés sous la forme d’un hybride, moitié homme et moitié animal.

Refs

Lien Wiki Créature thérianthropes

Therians & Ferals